2ème conseil de secours
2ème conseil : « Je suis la solution ! »
Je ne suis pas la cause, je ne suis pas fautif, je suis la solution !
Je me déculpabilise et dédramatise !
Je ne fais plus fusible et reprends confiance en moi !
Je ne suis pas la cause. Je prends conscience que pour être parfait, il faudrait être dans un monde parfait. Or, une analyse drastique et sincère démontrera que les causes de l’enlisement sont majoritairement extérieures : manque de moyens, sous-estimation systématique des délais,
manque de cohérence et de recherche de qualité, sous-estimation des difficultés, des imprévus, manque d’humanité, management de mauvaise foi qui se dédouane et retourne la situation, quand il n’est pas incompétent.
En prenant conscience que je ne suis pas la source des problèmes, je me déculpabilise et décide de ne plus faire fusible. Je réalise que faire abstraction de moi-même en tant qu’humain, que le sacrifice de ma vie, est strictement inutile. Si je m’oublie au point de tomber dans l’épuisement, au lieu de m’arrêter, pour ne pas laisser des collègues dans la galère, ou pour ne pas ralentir un projet, je prends conscience que c’est une vue à court terme et peu efficace.
Je dédramatise les enjeux professionnels, l’important c’est d’être vivant, même si je suis chirurgien aux urgences parce que mon suicide blanc en m’épuisant à la tâche réduira au final le nombre de personnes que j’aurais pu sauver, sur toute ma carrière. La société fait ses choix, ce n’est pas à moi de les payer. Mes collègues ont les mêmes prises de conscience à faire et en
attendant c’est l’équipe toute entière qui va dans le mur. Au lieu d’y avoir une victime, il y en aura plusieurs et tout ce surmenage pourrait nourrir un emploi.
Je ne fais plus fusible, je ne suis définitivement pas la cause des blocages, mais un élément de la solution. Je suis bien compétent(e)et expert(e) dans mon domaine, je peux reprendre confiance en moi et m’autoriser un arrêt, un break salvateur. Le plus important c’est d’être vivant.