Long baiser salé – Ria d’Etel
C’est d’un long baiser salé que l’Atlantique enlace la belle Ria d’Etel, se mélange à ses eaux pures, y délaisse un banc de sable qui peu à peu les sépare. Allongé(é) là, dans les prémices de la marée montante qui me caresse et glisse en miroir sur la grève, je goute les délices d’une trêve…Comme un coquillage, balloté aux grés des vagues, je m’abandonne en offrande aux éléments.
Tissage du lien vital (nature-souffle-corps-détente)
Du souffle de l’Atlantique, mes poumons se remplissent (grande inspiration) puis rapetissent (grande expiration bouche ouverte)…Le va et vient libre de mon diaphragme, au ressac, se synchronise (grande respiration bouche ouverte, trois fois).
Je ne pense plus à rien !
A chaque front d’écume qui pétille et me berce, la course frénétique de la cité éclate en bulles et en embruns (grand soupir de libération). Les fluides coulent dans mes stries nacrées, lissent mes rides, mon sac de frustration s’évide (grande inspiration…grande expiration bouche ouverte).
Je ne pense plus à rien !
Le vent marin m’effleure, le sel sur mes lèvres, ma gorge déglutie (grande respiration)…Les sinusoïdes des vagues se croisent, se superposent, me soulèvent. Mes bras et mes mains s’ouvrent, dérivent, le cœur face au ciel respire…Les flots se retirent, me déposent, s’éloignent.
Je ne pense plus à rien !
Champ Libre
L’onde repousse sa courbe, l’écume en approche crépite, je lévite à nouveau, fraîcheur de l’eau mon dos frissonne (soupir de plaisir)…L’eau m’installe un peu plus loin…le soleil me réchauffe…je me sens bien…
Là, je suis le tout, je suis le rien, juste un grain de sable ou l’univers tout entier (respiration libre)… je fais ce que je veux…Je me sens bien.
Réalité augmentée- Fixation vitale
Comme un coquillage balloté aux grés des vagues, je m’abandonne aux éléments.
J’accueille les ressentis visuels (une respiration), olfactifs (une respiration), auditifs (une respiration), gustatifs (une respiration), kinesthésiques (une respiration). J’inspire ce sentiment d’unité et le déverse dans tout mon être en expirant, bouche fermée, point de la langue collée en haut du palais, trois fois.
Retour
Pacifié(e) je ramène progressivement à ma conscience mon lieu de départ, donne l’impulsion du retour, de bas en haut : je bouge mes orteils, mes jambes, mes mains, mes bras, j’inspire, me tends, me lâche, m’étire, baille, ouvre les yeux au monde extérieur. Bon retour !